Désolée, je suis attendue, Agnès Martin-Lugand. Pocket, 04/2017. 405 p. 7,40 €.

Yaël, étudiante en école de commerce, fait partie d'un petit groupe d'amis très soudés : sa soeur Alice et son compagnon Cédric, Adrien et Jeanne, et Marc. A l'issue d'un stage, elle vient d'apprendre qu'elle est embauchée par l'entreprise. C'est alors que Marc disparaît... Dix ans plus tard, Yaël est numéro 2 de sa boîte : travailleuse acharnée, exigeante, redoutée de ses collaborateurs, elle est devenue une interprète brillante et court de réunions en dîners d'affaires sans jamais prendre le temps de se poser ou de poser des congés ; elle s'est éloignée de sa famille et de son groupe de copains, uniquement préoccupée par sa carrière. C'est le retour de Marc qui va lui faire prendre conscience qu'elle frôle le burn-out...

         Yaël est l'archétype de la cadre parisienne surinvestie, dans une vie qui ne laisse aucune place à la fantaisie : chaque matin, elle fait des longueurs en piscine, se nourrit de sushis et de salades, vit seule dans un appartement aseptisé et s'octroie de temps à autres des liaisons sans lendemain. Le lâcher prise est un gros mot, la discipline son credo. Tant et si bien qu'on a du mal à l'imaginer capable de s'éprendre d'un antiquaire un peu bohème. A croire que les contraires s'attirent. En tout cas, on peine à croire à cette histoire desservie par des clichés éculés – outre Yaël et son chignon strict, on a droit à des poncifs sur les vacances entre copains, la solidarité familiale et le romantisme – et par des rebondissements et un dénouement dignes d'un conte de fées.

 

Catégorie : Détente / ados

Posté le 22/06/2017 à 16:59