Barré, François Claveau. Moissons noires, 07/2018. 240 p. 18 € ****

Lors d'une planque avec sa collègue Aurélie Laurencin, le lieutenant Donat Vigier se retrouve complètement paralysé, faisant échouer l'arrestation du braqueur. Le voilà cloué sur un lit d’hôpital en réanimation, victime du syndrome de Guillain-Barré. Passablement assommé par les médicaments, branché sur respirateur, il retrouve quelques moments de conscience pour continuer à pister le criminel. Mais il se sent menacé : quelqu'un rôde dans sa chambre la nuit. Est-il victime d'hallucinations dues aux multiples traitements ? Ses doutes s'envolent quand on retrouve à proximité de l'hôpital une des infirmières du service…

Heureusement pour lui, le lieutenant parvient à bouger quelques doigts de sa main droite et à griffonner sur une ardoise. C'est ainsi que, de façon très concise, il peut donner quelques pistes à ses collègues qui grâce à lui vont résoudre les deux enquêtes. Si le contexte hospitalier et les symptômes de la maladie sont fort bien décrits, on est tout de même pris de quelques doutes quant à l'agilité d'esprit du policier gavé de benzodiazépines et autres molécules du même acabit. Donat ne voit-il pas des korrigans dans sa chambre ? A part ce détail, l'histoire est crédible, servie par une galerie de personnages dont certains sont dans doute un peu caricaturaux – son collègue Renaudie aux cheveux gras comme des frites, amoureux de la belle Aurélie qui n'a d'yeux que pour Donat ; le cortège des médecins inquiétants, des aides-soignants balèzes et des accortes infirmières -, et par des passages in situ sur les diverses sensations qu'on peut avoir quand on est paralysé dans un lit d'hôpital à la merci du moindre visiteur. Un polar efficace qui se lit avec plaisir.

 

Catégorie : Romans policiers / Thrillers

hôpital / maladie /


Posté le 19/05/2021 à 16:48