Garden of love, Marcus Malte. Gallimard, 08/2016 (Folio Policier). 342 p. 7,70 €

        Alexandre Astrid, flic paumé et solitaire, reçoit par la poste un curieux manuscrit, dont le titre est emprunté à un poème de William Blake, qui réveille en lui des souvenirs de sa vie passée. En effet, il y découvre racontée sa propre vie, ses échecs, ses blessures, mais aussi d'autres vies de personnages réels ou imaginaires, un assassin qu'Astrid a traqué, des doubles de lui-même, dans un puzzle pervers qu'il n'a d'autre choix que de résoudre…

         Il faut du temps au lecteur pour identifier les différents personnages en présence, car il n'y a aucun signe distinctif, l'emploi de la première personne est constant, si bien que l'on s'aperçoit tardivement de cette mosaïque de récits qui n'ont pas lieu à la même époque, mettent en scène de nombreux personnages et sont pour certains complètement fictifs ou fantasmés. On pourrait même parler de roman schizophrène, aux effets de confusion voulu, jusqu'à ce que de petits détails permettent de démêler le vrai du faux, et une résolution un peu mélancolique qui nous ramène à la vie d'Alexandre Astrid.

C'est bien fait, déroutant, difficile, et sans doute une deuxième lecture permettrait-elle d'en apprécier la construction.

 

Catégorie : Romans noirs

initiation /

Posté le 26/04/2017 à 14:31