Battements de cœur, Cécile Pivot. Calmann-Lévy, 01/2019. 269 p. 17,90 € **

Anna et Paul se rencontrent à un dîner. En raison de leurs expériences sentimentales antérieures, ils ne cherchent pas de relation stable auxquelles ils préfèrent des liaisons sans lendemain. Ils se fréquentent, découvrent toutes leurs différences, qui ne les empêchent nullement de se revoir et de s'aimer, au point d'emménager ensemble. Leur relation va durer douze ans, jusqu'au jour où Anna se met à reprocher à Paul de ne plus lui témoigner la tendresse qu'il lui prodiguait au début de leur relation. Elle souffre, insiste : et s'il ne l'aimait plus ? Paul a de plus en plus de mal à endurer ses reproches...

La quatrième de couverture met l'accent sur les différences au sein du couple, et la façon de les appréhender, de les tolérer et de composer avec elles pour former une relation stable et solide. La chose s'avère anecdotique, le récit est la chronique une relation, de la rencontre à la rupture et à la longue convalescence de l'être quitté. Le point de vue est, à l'exception de quelques chapitres, celui d'Anna. On aurait aimé avoir la vision de Paul, dont on connaît simplement l'agacement et la lassitude, par petites touches, face aux demandes de plus en plus fréquentes d'Anna de preuves d'amour. Il la quitte non parce qu'il ne l'aime plus mais parce qu'il ne la supporte plus. Ce roman est le constat amer d'une pérennité impossible, quand bien  même l'amour est aussi fulgurant que celui d'Anna et de Paul. Une sorte de désespérance, apparentée à celle d'Albert Cohen dans Belle du Seigneur. Quant au dénouement, sur l'île de Teshima où se trouvent les "Archives du cœur" fondées par Christian Boltanski, il m'a paru cousu un peu évident.

Catégorie : Littérature française

amour / rupture /

Posté le 23/02/2019 à 16:07