Deux kilos deux, Gil Bartholeyns. JC Lattès, 08/2019. 439 p. 19,90 €. **

Sully Price, jeune inspecteur vétérinaire, est envoyé en mission en pleine campagne belge pour aller contrôler une exploitation agricole, suite à des dépôts de plainte. Il est à peine arrivé qu'une tempête hivernale de forte amplitude s'abat sur la région, le contraignant à rester plus longtemps qu'il n'en avait l'intention. Il est aidé par le patron du bar du coin et par sa serveuse si attirante et tâche d'avancer dans son enquête, alors que la neige rend les conditions de circulation de plus en plus difficiles et oppressantes.

Un coin perdu des Flandres, la neige et le froid, de gros 4x4 qui seuls peuvent parvenir à rouler, des habitants rudes, un diner perdu mais accueillant, on se croirait dans le Montana en plein hiver. La quatrième de couverture évoquait "un western polaire, moderne et poétique". Certes, ces éléments lui donnent tout du western, et on pouvait s'attendre à un Pete Fromm belge. Las, le récit, pour intéressant qu'il soir, souffre d'un discours interminable sur le bien-être animal, les conditions de vie des animaux d'élevage pour la consommation humaine, des considérations sur le végétarisme, et des réflexions parfois très techniques sur les réglementations… Deux kilos deux, c'est le poids que doit faire un poulet pour être bon à manger. On peut comprendre l'objectif de Gil Bartholeyns de sensibiliser son lecteur à une réalité que le collectif L214 a largement contribué à faire découvrir, et qui rendrait tout le monde vegan, mais fallait-il pour autant détailler à ce point les diverses règlementations pour nous prouver que santé et bien-être de l'animal sont deux concepts bien différents, et que seul le premier critère est pris en compte ? Cela se fait au détriment d'une histoire qui aurait été passionnante, d'autant que les personnages sont bien campés et que l'ambiance, hivernale à souhait, nous fait découvrir un pan méconnu de la Belgique.

Catégorie :

Belgique / hiver / animal / maltraitance / cruauté /

Posté le 26/01/2020 à 11:13