Ceux que je suis, Oliver Dorchamps. Finitude, 05/2019. 253 p. 18,50 € *****

Marwan, comme ses deux frères, est fils d'un couple marocain. Il se sent plus français que marocain, et peine à comprendre pourquoi son père, décédé subitement, demande à être enterré à Casablanca, ni pourquoi c'est lui qui a été désigné pour accompagner le cercueil. Tout juste quitté par sa compagne, il doit à la fois assumer le deuil de son père et le retour dans un pays qu'il connaît bien mal.

         Marwan est écartelé entre deux cultures, trop marocain pour la France, et trop français au Maroc où on lui reproche de parler arabe avec l'accent algérien. Ce voyage qu'il entreprend contre son gré va l'amener à lever le voile sur des épisodes de souffrance qu'ont vécu ses parents et l'ami de son père, installé lui aussi en région parisienne. C'est un beau roman plein de pudeur, et sans pathos, sur la famille et ses secrets bien sûr, sur les liens familiaux, l'amitié, l'identité, et ce qu'est concrètement ce que l'on nomme l'intégration et qui, finalement, ne veut pas dire grand-chose. 

Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".

Catégorie : Littérature française

Maroc / famille / identité / immigration /

Posté le 11/12/2019 à 14:52