Elle s'appelait Sarah, Tatiana de Rosnay / Pascal Bresson / Horne. Marabulles, 10/2018. 202 p. 19,90 € **** {roman graphique]
Julia Jarmond, journaliste américaine, est chargée de rédiger un article pour la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv', qui a eu lieu 60 ans plus tôt. Elle découvre avec effarement ce pan de l'histoire encore tabou car la milice française est largement responsable des sévices infligés à la population juive déportée. En parallèle, nous suivons l'histoire de Sarah, dix ans, qui est arrêtée avec ses parents par la police française. Avant de partir, elle a enfermé son petit frère dans un placard afin de le protéger, espérant pouvoir revenir le délivrer dès que possible. Une adaptation du roman de Tatiana de Rosnay.
Il a fallu attendre 1995 pour que Jacques Chirac soit le premier président français à reconnaître la responsabilité de la France dans ce massacre qui a fait plus de 13000 victimes en juillet 1942. En 2002 le sujet reste encore tabou. L'histoire de Tatiana de Rosnay, adaptée ici de façon très réussie sous forme graphique, a le mérite de revenir sur ce sombre chapitre de notre histoire. Le récit va et vient entre les deux époques, et une teinte jaune ajoutée aux nuances de gris permet de façon sobre mais efficace de différencier les deux récits.
Catégorie : Divers
seconde guerre
mondiale / déportation / famille / secret /
Posté le 12/10/2020 à 17:00